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Diagnostic d’une MICI : par quoi commencer ?

Publié le
16.10.2024
Le diagnostic d'une MICI peut être un bouleversement. Découvrez les premières étapes essentielles pour mieux comprendre et gérer la maladie inflammatoire chronique de l’intestin.
SOMMAIRE
Yasmin - RCH warrior & naturopathe
Yasmin - RCH warrior et Naturopathe spécialisée dans les troubles inflammatoires et les MICI.
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Recevoir un diagnostic de MICI (maladie inflammatoire chronique de l'intestin) est souvent un moment déroutant et inquiétant. Que ce soit la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique (RCH), la nouvelle est souvent accompagnée d'une multitude de questions. Comment vais-je vivre avec cette maladie ? Quelles sont mes options de traitement ? Que puis-je changer dans mon quotidien pour me sentir mieux ? Heureusement, il existe des étapes concrètes que vous pouvez suivre pour mieux comprendre et gérer votre état. Cet article vise à vous orienter dans cette période cruciale en vous apportant des informations claires et des solutions naturelles pour améliorer votre qualité de vie.

Comprendre le diagnostic d’une MICI

Lorsque vous êtes diagnostiqué avec une MICI, il s’agit souvent de la conclusion d’un long processus d'investigations médicales. Les symptômes tels que des douleurs abdominales récurrentes, des diarrhées, des selles sanglantes ou une fatigue chronique peuvent conduire votre médecin à suspecter une maladie inflammatoire chronique de l'intestin. Voici les principaux examens qui permettent de poser ce diagnostic :

  • Analyses de sang et de selles : Pour détecter les signes d'inflammation, d'anémie ou des marqueurs spécifiques.
  • Coloscopie : Un examen clé pour visualiser l’état du côlon et prélever des biopsies.
  • Imagerie médicale : Scanner, IRM ou échographie pour observer l'étendue des lésions dans l’intestin.

Une fois le diagnostic confirmé, il est crucial de comprendre que la MICI est une maladie chronique, ce qui signifie que vous devrez probablement la gérer tout au long de votre vie. Cependant, cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas mener une vie pleine et épanouie. Des ajustements de style de vie et des solutions naturelles peuvent grandement améliorer votre bien-être.

Étape 1 : Se renseigner sur la maladie

L'une des premières choses à faire après un diagnostic de MICI est de vous informer sur la maladie. Voici quelques points clés à comprendre :

  • Qu'est-ce qu'une MICI ? Il s'agit d'une inflammation chronique de l'intestin qui peut affecter différentes parties du tube digestif, selon qu’il s’agisse de la maladie de Crohn ou de la rectocolite hémorragique.
  • La différence entre les deux principales MICI : La maladie de Crohn peut affecter n’importe quelle partie du tube digestif, de la bouche à l’anus, tandis que la RCH ne touche que le côlon et le rectum.
  • Causes et facteurs de risque : Bien que les causes précises ne soient pas encore bien comprises, des facteurs génétiques, immunitaires et environnementaux jouent un rôle dans le déclenchement de ces maladies.

S’informer est essentiel pour prendre des décisions éclairées. Cependant, faites attention aux informations que vous trouvez. Il est important de vous fier à des sources fiables, telles que des associations de patients, des professionnels de santé ou des naturopathes spécialisés.

Étape 2 : Construire une équipe médicale et alternative de confiance

Après un diagnostic de MICI, vous aurez besoin de vous entourer d’une équipe médicale compétente. Le traitement des MICI implique souvent une approche multidisciplinaire, incluant :

  • Gastro-entérologue : Spécialiste en charge de votre traitement médical, incluant les médicaments anti-inflammatoires, immunosuppresseurs ou biothérapies.
  • Médecin généraliste : Pour la coordination des soins et la gestion des symptômes quotidiens.
  • Diététicien ou naturopathe : Les conseils nutritionnels personnalisés peuvent avoir un impact majeur sur la gestion de la maladie.

En plus des professionnels de santé classiques, de nombreuses personnes atteintes de MICI se tournent vers des solutions naturelles pour compléter leur traitement. Un naturopathe peut vous aider à explorer des alternatives naturelles pour réduire l’inflammation, améliorer votre digestion et renforcer votre immunité.

Étape 3 : Adapter son alimentation

L’alimentation joue un rôle primordial dans la gestion des MICI. Même s'il n'existe pas de régime unique qui fonctionne pour tous, certaines règles générales peuvent aider à réduire l’inflammation et à soulager les symptômes :

1. Éviter les aliments inflammatoires

Certains aliments peuvent aggraver l’inflammation et irriter votre système digestif. Voici quelques exemples :

  • Produits laitiers : L'intolérance au lactose est fréquente chez les personnes atteintes de MICI.
  • Aliments ultra-transformés : Riches en additifs et en conservateurs, ces aliments peuvent être difficiles à digérer et irriter l'intestin.
  • Aliments riches en graisses saturées : Ils peuvent augmenter l'inflammation et sont souvent mal tolérés en période de poussée.

2. Privilégier les aliments anti-inflammatoires

Une alimentation riche en nutriments et en aliments anti-inflammatoires peut contribuer à améliorer votre confort intestinal :

  • Fruits et légumes cuits : Ils sont plus faciles à digérer tout en fournissant des vitamines et des minéraux.
  • Acides gras oméga-3 : Présents dans les poissons gras, les noix et les graines de lin, ces acides gras ont des propriétés anti-inflammatoires.
  • Probiotiques et prébiotiques : Ils aident à rééquilibrer la flore intestinale, un élément clé dans la gestion des MICI.

3. Écouter son corps

Chaque personne est différente, et il est important de prêter attention à la manière dont votre corps réagit à certains aliments. Tenez un journal alimentaire pour suivre les déclencheurs potentiels de vos symptômes.

Étape 4 : Gérer le stress

Le lien entre le stress et les MICI est bien établi. Le stress chronique peut déclencher des poussées ou aggraver les symptômes. Voici quelques techniques naturelles pour mieux gérer le stress au quotidien :

  • Méditation et pleine conscience : Des études montrent que la pratique régulière de la méditation peut aider à réduire l’inflammation et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de MICI.
  • Yoga et relaxation musculaire : Ces pratiques allient mouvement doux et respiration profonde pour calmer le système nerveux.
  • Thérapies cognitives comportementales (TCC) : Ces thérapies peuvent vous aider à gérer les pensées anxieuses qui peuvent exacerber le stress.

Étape 5 : Soutenir son système immunitaire naturellement

Une MICI est souvent liée à une réponse immunitaire dysfonctionnelle. Pour soutenir votre système immunitaire naturellement, voici quelques conseils :

  • Compléments alimentaires : Les suppléments de vitamine D, zinc et curcuma sont connus pour leurs propriétés anti-inflammatoires et immunomodulatrices.
  • Plantes adaptogènes : Certaines plantes, comme l’ashwagandha ou la rhodiole, aident le corps à s’adapter au stress et à renforcer l’immunité.
  • Sommeil : Un bon sommeil est essentiel pour la régénération du corps et le bon fonctionnement de l'immunité. Essayez de dormir au moins 7 à 8 heures par nuit.

Conclusion : Un parcours de soin personnalisé

Le diagnostic d’une MICI est souvent une étape bouleversante, mais il ne s’agit que du début d’un parcours de santé. En prenant le temps de vous informer, de modifier votre alimentation, de gérer votre stress et de vous entourer des bons professionnels, vous pourrez non seulement atténuer vos symptômes mais aussi améliorer considérablement votre qualité de vie. Les solutions naturelles, telles que la nutrition, les plantes et la gestion du stress, peuvent s’avérer être de puissants alliés dans la gestion de votre maladie. Il est important de comprendre que chaque personne est unique, et ce qui fonctionne pour l'un peut ne pas convenir à un autre. Soyez à l’écoute de votre corps et n’hésitez pas à adapter votre mode de vie en fonction de vos besoins.

Sources :

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