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La dysbiose intestinale : quand notre écosystème intérieur perd l’équilibre

Publié le
6.12.2024
Votre microbiote est un jardin fragile : découvrez comment prendre soin des bonnes bactéries pour éviter l’inflammation et retrouver la santé.
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Yasmin - RCH warrior & naturopathe
Yasmin - RCH warrior et Naturopathe spécialisée dans les troubles inflammatoires et les MICI.
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Imaginez que votre microbiote intestinal est un vaste jardin peuplé de plantes. Les bonnes bactéries, ce sont les fleurs et les plantes nourricières. Elles protègent le sol, embellissent l’espace et fournissent des nutriments essentiels pour que tout pousse harmonieusement. Mais ce jardin n’est pas à l’abri des mauvaises herbes : les mauvaises bactéries, prêtes à envahir et étouffer la vie si le terrain devient désertique.

Tout repose sur l’équilibre entre ces deux forces. Si les bonnes plantes sont bien nourries, elles dominent et empêchent les mauvaises de proliférer. Mais si elles manquent de nourriture ou sont agressées, elles s’affaiblissent, voire meurent. Le jardin devient alors vulnérable, les mauvaises herbes s’installent, et c’est là que les problèmes commencent.

Que se passe-t-il lorsque les bonnes plantes meurent ?

Dans un microbiote sain, les bonnes bactéries (plantes) se nourrissent de fibres, présentes dans les légumes, les fruits, les légumineuses et les aliments naturels. Mais si votre alimentation est pauvre en fibres ou riche en produits transformés, ces plantes essentielles n’ont plus rien à manger. Affamées, elles finissent par disparaître, laissant le jardin désert et sans défense.

C’est à ce moment que les mauvaises bactéries prennent le dessus. Ces « mauvaises herbes » se multiplient, produisant des toxines et attaquant la barrière intestinale, comme si elles creusaient le sol pour s’installer plus profondément. Résultat ? La barrière intestinale, qui protège votre corps des intrus, se fissure.

Ce phénomène, qu’on appelle syndrome de l’intestin poreux, permet à des éléments indésirables (toxines, résidus alimentaires) de passer dans votre circulation sanguine. Cela déclenche une inflammation chronique, affaiblit le système immunitaire, et peut même favoriser des maladies comme la rectocolite hémorragique (RCH).

Pourquoi réparer la barrière avant tout ?

Un jardin en mauvais état ne peut pas prospérer sans une base solide. Ajouter des engrais ou replanter de nouvelles plantes ne sert à rien si le sol est fissuré et les mauvaises herbes toujours là. De la même manière, prendre des compléments alimentaires ou améliorer votre alimentation sans d’abord réparer votre barrière intestinale est inutile.

Pour retrouver un jardin sain, il faut :

  1. Réparer le sol, c’est-à-dire votre barrière intestinale.
  2. Replanter les bonnes plantes, en nourrissant votre microbiote.
  3. Entretenir l’équilibre pour éviter que les mauvaises herbes reviennent.

Étape 1 : Réparer la barrière intestinale

Pour que le sol de votre jardin retrouve sa solidité, voici les actions à entreprendre :

  • Calmez l’inflammation : évitez les aliments irritants comme le gluten, les sucres raffinés, les produits ultra-transformés et les produits laitiers industriels.
  • Appliquez un baume réparateur : consommez des aliments qui apaisent la muqueuse intestinale, comme l’aloe vera, les graines de chia ou le bouillon d’os. Ces derniers agissent comme un engrais réparateur.
  • Renforcez les fondations : des nutriments comme la glutamine, les acides gras oméga-3 (poissons gras, graines de lin) et le zinc aident à reconstruire la barrière intestinale.

Étape 2 : Nourrir les bonnes plantes

Une fois la barrière réparée, il est temps de replanter et nourrir vos bonnes bactéries pour qu’elles retrouvent leur place dominante dans le jardin.

  • Ajoutez des fibres variées : privilégiez les légumes, les fruits, les légumineuses, les graines et les céréales complètes. Les fibres sont la nourriture préférée des bonnes bactéries.
  • Apportez des prébiotiques : ces « engrais naturels » se trouvent dans l’ail, les oignons, les poireaux ou encore les asperges, et stimulent la croissance des bonnes plantes.
  • Intégrez des probiotiques : ces bactéries vivantes, présentes dans les aliments fermentés comme le yaourt nature, la choucroute ou le kéfir, aident à replanter les bonnes plantes.

Étape 3 : Protéger le jardin sur le long terme

Un jardin en bonne santé demande de l’entretien :

  • Mangez varié et naturel : évitez les aliments ultra-transformés, qui favorisent la croissance des mauvaises herbes.
  • Limitez le stress : le stress agit comme un orage violent sur votre jardin. Prenez le temps de pratiquer la méditation, le yoga ou de marcher dans la nature.
  • Hydratez-vous : comme tout jardin, votre intestin a besoin d’eau pour fonctionner correctement.

En résumé

Votre intestin est un écosystème précieux qui dépend des bonnes bactéries pour rester en équilibre. Pour éviter l’inflammation et des maladies comme la RCH :

  1. Réparez le sol (la barrière intestinale) pour stopper les fuites.
  2. Nourrissez vos bonnes plantes (les bactéries bénéfiques) avec une alimentation riche et variée.
  3. Protégez votre jardin en évitant le stress et les mauvaises habitudes alimentaires.

En prenant soin de ce jardin intérieur, vous favorisez un corps en bonne santé et une vie pleine d’énergie.

Sources :

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